Mécaniser la récolte de follicules d'asclépiade - Coopérative Monark

Coopérative Monark

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Problématique identifiée

La superficie moyenne en culture par producteur est de 10 hectares. Les follicules arrivent à maturité vers la mi-septembre jusqu'à la mi-octobre, selon la région. Par exemple, dans Bellechasse, la récolte débute vers le 20 septembre et se termine vers le 10 octobre (les follicules s'ouvrent alors et la fibre s'envole...), pour une plage de récolte 21 jours seulement, sans compter les jours de pluie.

Actuellement, la récolte s'effectue soit manuellement, soit selon un mode semi-mécanisé, à l'aide d'un peigne de récolte (dents ajoutés au godet d'un tracteur, à l'image d'un peigne à cheveux.) La première, faute de main d'œuvre en quantité suffisante, ne permet pas de produire une récolte significative. L'utilisation du peigne de récolte est appréciable, mais elle s'avère laborieuse, notamment du fait qu'elle exige une étape supplémentaire, soit celle d'effectuer un tri pour enlever le surplus de feuilles de la plante (lors de certains chauds automnes, elles ne tombent pas), les tiges coincées entre les dents ou les mauvaises herbes...

L'an dernier, les quelques producteurs ayant utilisé le peigne n'ont pu récolter qu'environ 4 hectares sur 10 dans la plage de 21 jours possibles. Ainsi, en 2021, le tiers seulement des producteurs de la coopérative a récolté. De ce tiers, la moitié a récolté ce qu'ils pouvaient à la main, les autres n'ont réussi qu'à récolter partiellement leur superficie en asclépiade, et seulement 2 producteurs ont pu tout récolter (les feuilles ayant tombé dans leur région).

La récolte difficile est le principal frein au développement de la mise en marché et de l'utilisation de la fibre d'asclépiade par les industries... Puis, vient l'abandon des producteurs : sur 130 en 2017, il ne reste que 25 membres environ aujourd'hui.

Description du mandat

Des prototypes de récolteuse ont été conçus et testés, mais ils s'avèrent plus ou moins efficaces. Toutefois, un des prototypes pourrait être réutilisé et modifié. Avec l'expérience des producteurs n matière de récolte, nous avons quelques idées de modifications qui pourraient être apportées (par exemple : un ajout de rouleaux à l'entrée des follicules, convoyeur et soufflerie avant la sortie, etc.). Nous tentons également de nous inspirer de d'autres cultures dans notre recherche de solutions... Nous sommes ouverts à la créativité et de nouvelles idées !

Plus spécifiquement, nos besoins sont : la conception d'un équipement de dimension raisonnable et universel, pouvant être déplacé et utilisé par plus d'un producteur au besoin, et pouvant être opéré aisément sans formation spécifique, à prix abordable permettant la rentabilité de la culture.

Nous souhaitons que cet appareil permette de retenir les tiges de la plante d'asclépiade au sol; de trier les follicules de la majorité des feuilles et mauvaises herbes.; permette l'ensachage des follicules dans des sacs ventilés réutilisables; une récolte de 10 hectares entre 1 et 3 jours.

Description de l'organisme

Coopérative Monark est un regroupement d'environ 25 producteurs d'asclépiade répartis dans la province de Québec. Elle a pour mission de soutenir ses membres dans le développement de cette culture unique au monde et bénéfique pour l'environnement et les pollinisateurs, particulièrement pour le papillon monarque dont nous connaissons tous le déclin et qui dépend de l'asclépiade... Nous avons besoin de mécaniser la récolte, d'optimiser le séchage des follicules récoltés et d'améliorer les procédés d'extraction de la fibre. La fibre d'asclépiade est l'alternative de choix aux fibres animales et celles issues du pétrole. Elle se démarque de loin des autres fibres végétales sur le marché par ses propriétés exceptionnelles, en plus d'être produite uniquement au Québec. Bref, c'est une culture émergente encore à petite échelle, qui n'est pas encore dans les propriétés des divers programmes existants. Le soutien en ingénierie et financier sont très difficiles à obtenir. Comme la récolte présente encore des défis, la mise en marché est loin d'être assurée... Les producteurs supportent leurs champs sans revenus (environ 275 hectares) depuis plusieurs années et commencent à s'essouffler malheureusement. Dans ce contexte, nous serions sincèrement reconnaissants que notre projet puisse susciter votre intérêt.